Euskadi ta Askatasuna

(eu) Euskadi ta Askatasuna
ETA
Image illustrative de l’article Euskadi ta Askatasuna
Devise : Bietan jarrai
« Continuer dans les deux voies »

Idéologie Nationalisme basque
Marxisme-léninisme
Gauche abertzale
Positionnement politique Extrême gauche
Objectifs Création d'un État basque (Euskal Herria) socialiste et indépendant
Statut dissous
Fondation
Date de formation
Pays d'origine Espagne
Fondé par Eneko Irigaray, Iñaki López Dorronsoro, Imanol Almuzara-Etxebegaraïkoa José Luis Álvarez Emparanza « Txillardegi », José María Benito del Valle, J. Manuel Agirre, Julen Madariaga et Patxi Iturrioz
Date de dissolution (officiellement)
Actions
Victimes (morts, blessés) Policiers/Militaires : 486
Civils : 343
Total : 829[1]
Zone d'opération Espagne (principalement)
France
Période d'activité -, aujourd'hui (passivement)
(58 ans, 9 mois et 1 jour)
Organisation
Chefs principaux José Miguel Beñarán Ordeñana (« Argala »), Mikel Karrera Sarobe (« Ata »)
Membres Environ 150 en liberté (2010)[2]
Branche politique KAS (pour ETA(m)), Batasuna
Financement Impôt révolutionnaire, enlèvement, braquage.
Sanctuaire Algérie
Espagne
France
Portugal
Pays d'Amérique latine
Répression
Nombre de prisonniers 347 (2017[3]), +750 (1999[4])
Conflit basque

Euskadi ta Askatasuna[5], plus connu sous son acronyme ETA (pour « Pays basque et liberté » en basque), est une organisation terroriste[6] basque indépendantiste d'inspiration marxiste-léniniste active du au (officiellement). Plusieurs organisations ont porté ce nom depuis la création de la première ETA en raison de plusieurs scissions.

Fondée en 1959, l'organisation a évolué d'un groupe résistant au régime franquiste vers une organisation terroriste.

À partir de 1968, selon les chiffres officiels et les communiqués d'ETA[7], ETA a tué 829 personnes[1], fait des centaines de mutilés[8], commis des dizaines d'enlèvements et de nombreuses extorsions de fonds[9].

ETA est une partie du mouvement nationaliste basque dénonçant la répression et les crimes imputés au régime franquiste. Selon la fondation Euskal Memoria, depuis 1960, 494[10] personnes ont été tuées, 22 417[11] personnes ont été incarcérées dont 4 774[12],[13] ont porté plainte pour avoir été torturées. Néanmoins, l'avènement de la démocratie en Espagne en 1977 ne fera pas baisser le nombre des attentats. Au contraire, le bilan de ceux-ci, les séquestrations d'entrepreneurs et de personnalités publiques augmenteront fortement les années suivantes.

Le groupe est proscrit comme organisation criminelle par les autorités espagnoles[14]. Il est placé sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada, des États-Unis, de la France[15] et du Royaume-Uni et l'était jusqu'en 2009 sur celle de l'Union européenne[16] mais n'apparaît plus en 2010[17]. En avril 2018, encore 281 prisonniers[3] sont incarcérés dans des prisons en Espagne (228), en France (52) et au Portugal (1)[18]. Parmi eux, seulement 3 sont incarcérés au Pays basque.

La plupart des revendications d'ETA portent sur l'indépendance du Pays basque ou Euskal Herria[19] et ce, dans un courant marxiste-léniniste[20]. La devise d'ETA est « Bietan jarrai » et signifie « continuer dans les deux voies ». Elle se rapporte aux deux figures du symbole, un serpent (représentant la sagesse, et par extension la politique) enroulé autour d'une hache (représentant la force, et par extension la lutte armée)[21],[22],[23].

Le 5 septembre 2010, l'ETA annonce un cessez-le-feu dans une vidéo remise à la chaine d'information anglaise BBC. Le 10 janvier 2011, ETA annonce un cessez-le-feu « permanent, général et vérifiable », ce qui correspond à l'appel dit « déclaration de Bruxelles », signée par différentes organisations internationales, et à l'« accord de Guernica », signé par les principales forces de la gauche abertzale, qui appelaient ETA à franchir ce pas. Dans ce communiqué, l'organisation se donne pour objectif d'obtenir la « fin de la confrontation armée » au Pays basque[24]. Le 20 octobre 2011, l'organisation indépendantiste basque annonce « la fin définitive de son action armée »[25]. Le 16 avril 2018, l'organisation écrit une lettre annonçant sa dissolution, et sa publication dans la presse internet espagnole le 2 mai 2018 signale la dissolution du groupe[26].

  1. a et b (es) Dans les pages du Ministère de l'Intérieur espagnol; ETA a tué 823 personnes jusqu'en 08/19/08
  2. Viewing cable 07 Madrid1241, Spain: Government Denies Rumored ETE Talks sur WikiLeaks.
    (en) « Most police observers believe that fewer than 150 ETA terrorists remain at large »
  3. a et b Etxerat : http://etxerat.eus/index.php/fr/prisonniers
  4. Record du nombre de prisonniers basques Par AFP.
  5. Éditions Larousse, « ETA sigle de Euskadi ta Askatasuna Pays basque et liberté - LAROUSSE », sur www.larousse.fr (consulté le )
  6. « Position commune 2003/906/PESC du Conseil de l'Union européenne du 22 décembre 2003 mettant à jour la position commune 2001/931/PESC relative à l'application de mesures spécifiques en vue de lutter contre le terrorisme et abrogeant la position commune 2003/651/PESC », Journal officiel de l'Union européenne, no 340,‎ (lire en ligne, consulté le ) :

    « Euskadi Ta Askatasuna/Tierra Vasca y Libertad/Pays basque et liberté (ETA) (les organisations ci-après font partie du groupe terroriste ETA: K.a.s., Xaki; Ekin, Jarrai Haika-Segi, Gestoras pro-amnistía, Askatasuna, Batasuna (alias Herri Batasuna, alias Euskal Herritarrok)) »

  7. « CNN.com - ETA claims responsibility for 17 attacks - November 19, 2000 », sur edition.cnn.com (consulté le )
  8. (en) Article de Joshua Hammer Smithsonian magazine, January 2007
  9. (es) « Los extorsionados por ETA toman la palabra », sur politica.elpais.com (consulté le )
  10. (es + eu) Liste des personnes tuées sur Euskal Memoria. Les personnes ont été enlevées et assassinées, dans les contrôles routiers, dans les incidents de rue, dans les mobilisations de rue, en prison, sous la torture, guerre sale, en déportation ou en exil (certains sont morts après leur retour en Euskal Herria), parents de prisonniers ou de réfugiés, militants.
  11. (es + eu) Liste des personnes incarcérées sur Euskal Memoria.
  12. (es + eu) 9600 personnes auraient été torturées et 4774 personnes ont porté plainte. Liste des personnes torturées sur Euskal Memoria.
  13. Euskal Memoria recense 9600 cas de tortures en 50 ans au Pays basque sur le Journal du Pays Basque.
  14. « france24.com/fr/en/20080308-es… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  15. French list of terrorist organizations, in the annex of Chapitre XIV
  16. [PDF]http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:023:0025:0029:FR:PDF
  17. « eur-lex.europa.eu/LexUriServ/L… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  18. « Etxerat AE - Prisonniers », sur etxerat.eus (consulté le ).
  19. (en) BBC NEWS World Europe Who are ETA ?
  20. (en) "What is the MNLV (4)"
  21. (es) Article en espagnol décrivant la signification de la hache et du serpent
  22. « elmundo.es - ETA, una serpiente vacilante », sur www.elmundo.es (consulté le )
  23. « elmundo.es - De patrulla por Vitoria », sur www.elmundo.es (consulté le )
  24. (es) « ETA anuncia un alto el fuego "permanente, general y verificable" », Público,‎ (lire en ligne)
  25. « ETA annonce la fin de son action armée », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. « L'organisation basque ETA annonce sa dissolution », sur lepoint.fr, (consulté le )

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